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ce que je fais de mes jours (saison 3)
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19 juillet 2015

l'aboutissement (inespéré) de la première phase

Hé bien voilà, ce qui semblait impossible il y a peu encore, et ce depuis des semaines, des mois, des années, des décennies, des siècles, (pourrait ainsi exagérément s'emporter celui qui écrit ce blog, l'esprit échauffé par un effort soutenu en condition climatique extrême), cet objectif jusqu'alors inatteignable,maintes fois suggéré, fantasmé, évoqué récemment en ces lieux blogguesques ou dans le passé lors de conversations amicales (ou pas), se réalise enfin. Ça y est: deux pièces de l'intérieur domestique sont, en cette fin de journée dimanchique, complètement désertes, vides de tout objet (qu'il soit divers ou varié), intégralement mises à nu, enfin prêtes pour l'artisanal ouvrage de l'artisan élu.
Bien sûr, certains esprits chagrins ne manqueront pas de signaler que cela n'est que reculer pour mieux sauter (?), la totalité (en fait pas vraiment, puisque une partie de ceux-ci se sont déjà vus translatés, transférés en un lieu distant, de statut boxique) des objets divers et variés qui avaient leurs places (certes confuses pour certains) depuis des semaines, des mois, des années, des décennies, des siècles, des millénaires (hallucine maintenant celui qui écrit ce blog) se retrouvent contenus dans boîtes, cartons et autres contenants divers et variés, et occupent ainsi la quasi-totalité de l'espace cuisinique, (qui du coup en perd sa fonction première, mais (étonnamment) pas sa dénomination).
Enfin bref, le processus métamorphique est résolument engagé, plus de retour en arrière possible, l'intérieur domestique entame maintenant son (long ?) parcours transformatoire, celui qui écrit ce blog s'en voit (totalement, bien que temporairement, précise-je par intention auto-rassurante) exclu, et entame de son côté une (longue ?) errance en dehors de ce qui a constitué pour lui depuis fort longtemps, (depuis le début, persiste insistant celui qui écrit ce blog jusqu'à en devenir excessivement ridicule), son antre, sa caverne, son refuge et tout autre type d'endroit où l'on se sent chez soi, (relativement) protégé du chaos adversique global (et particulier, mais dans ce cas-là, pas toujours).
Quoiqu'il en soit, c'est déjà une bonne chose de faîte, s'exclame celui qui écrit ce blog, proposant (en pleine montée délirante ?) un grand seau d'eau à Victor, qui n'en a que faire, déjà plongé dans l'élaboration de (nouveaux) programmes rénovateurs...

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Commentaires
P
Je confirme, et le laïus commentairique sur l'accumulation, et grand le risque de ne point aller jusqu'au bout, tant il pourrait paraître plus facile finalement de s'habituer à vivre au milieu de cartons, au sein du grand Chaos global et particulier...
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X
Entre les fins dernières de tout espace clos, l'une d'elles est plus susceptible de réalisation que les autres, et suivant le mental de l'occupant du lieu, est même certaine, finir en débarras. <br /> <br /> <br /> <br /> L'humain en effet accumule, traumatisé qu'il demeure après d'interminables millénaires où il ne possédait que son pagne et une hache de pierre, après des siècles de tribulations et invasions durant lesquelles son maigre avoir était régulièrement anéanti, car trop misérable pour être volé , et que d'autre part sa parenté féminine était violée peu ou prou, afin que sa lignée ne souffre plus de consanguinité (et c'est là qu'on voit la grandeur de la vaste nature dont nous faisons partie, puisque le comble du désagrément s'avère être une des voies de la nécessité). <br /> <br /> <br /> <br /> Aussi l'homme, quand il se croit en sécurité, accumule-il, et, pour se faire, se ménage greniers et cagibis, puis, quand ces derniers sont saturés, envahit-il son espace d'objets rassuratoires qu'il catégorise en deux ensembles séparés, les objets divers et les objets variés.<br /> <br /> <br /> <br /> On ne sait pas au juste ce qui distingue un objet divers d'un objet varié, on serait incapable de classer en tas distincts les uns et les autres, à la vue d'un objet quelconque, on ne saurait lui attribuer sa qualité, diverse ou variée. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais c'est encore un besoin atavique de l'espèce Homo Sapiens que de sentir que tout ensemble se divise nécessairement en deux. A cet égard on pourra soupçonner que c'est par manque total de cette dichotomie (qui serait donc gage de survie) que l'homme de Néanderthal a fini par disparaître.<br /> <br /> <br /> <br /> Cependant, le débarras, s'il a sa grandeur a aussi ses pesanteurs, car il entre dans le dessein de la puissance, quelle qu'elle puisse être, qu'un débarras soit débarrassé. Tel sera, à échéance raisonnable, le destin de la cuisine. Et telles seront, nombreuses et fastidieuses, les opérations de déballages cartoniques, les remises en place, les tris (garde-t-on, ne garde-t-on pas ?) Les pertes agaçantes avec fixation mentale démesurée sur un objet d'importance somme toute mineure, les modifications de place, les choses qui resteront jusqu'aux calendes grecques dans les emballages boxiques, et pour tout dire, les "j'en passe" et les "des meilleures".
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