les nuances du rien

Aujourd’hui, je n’ai pas fait grand chose, (peut-être un jour m’attarderais-je (ça sera toujours ça de fait) plus longuement sur les nuances qui pourraient (pour autant qu’elles existent vraiment) y avoir entre «  ne rien faire de spécial « , « ne rien faire de particulier « et « ne pas faire grand chose «… « ne rien faire du tout «  faisant, sans aucun doute, partie d’un tout autre groupe sémantique, ce qui fera (ou pas) l’objet d’un autre (hypothétique) attardement…).

Quoiqu’il en soit, deux faits peuvent (l’on aurait pu facilement s’en passer, mais bon) être signalés ici:

1. Tout à l’heure, un peu las de ne rien faire du tout, je suis (re)descendu (j’y étais, c’est une évidence (bien évidemment) déjà allé ce matin) au bar en bas du boulevard. Et fait insolite (le premier des deux faits juste précédemment annoncés), outre le personnel dédié (?) à la bonne marche de l’établissement, il n’y avait personne. J’entends par là, pas d’autres consommateur-trice-s que ma propre personne. L’horaire, le temps peu clément (froid, humide, et annonçant pluie), l’ambiance générale (lugubre) sont autant d’éléments susceptibles d’expliquer cette (assez) rare situation de totale désertification barresque. Voulant éviter l’éventuelle arrivée (malencontreuse autant que) soudaine d’une crise aiguë de neurasthénie urbaine (il ne manquerait plus que ça…), j’avalais rapidement mon café, fumais quelques cigarettes et remontais précipitamment le boulevard (cette fois-ci donc) ascendant pour retrouver mon intérieur domestique, (lui aussi résolument désertifié).

2. Néanmoins, j’ai rendez-vous en fin de journée en un lieu distant (vers lequel je vais me diriger dans quelques instants et pédestrement) pour y retrouver quelques (deux, ou trois…le doute subsiste) partenaires amicalo-professionnels dans le cadre d’une réunion situationnelle (où en sommes-t-on ?) au sujet d’un projet (résolument) hypothétique (toutefois en cours).

Bien que celui qui écrit ce blog est bien conscient de ne pas être bien plus avancé par l’énonciation de ces deux faits, il n’en reste pas moins que tout cela (quoi donc ?) permet d’évacuer sans hésitation l’option sémantique «  ne rien faire du tout « .

C’est déjà ça.